De l’écriture. Hommage à Jane Austen.
De l’écriture. Blackpool Mill, Hartland, Devonshire. 10 Juin 1804 Ma très chère amie, j’ai bien reçu vôtre pli. Vous me comblez une fois de plus ma tendre Jane ! Quel présent délicat que ce recueil de Sir Walter Scott. Je vous suis gré de m’en faire découvrir la poésie et gage que ce jeune homme connaitra le succès qu’il mérite. J’apprends avec dépit que vôtre dernier manuscrit vous fût hélas retourné. Voilà un éditeur bien peu scrupuleux que celui de Bath, autant ma foi que Mr Crabe qui refusa (...)24/10/13 par Lire la suite....
D’une âme à sauver. Hommage à Jane Austen.
D’une âme à sauver. Blackpool Mill, Hartland, Devonshire 28 Mai 1804 Ma très chère Jane, je me suis éloignée des sobres beautés de nos terres pour rejoindre la péninsule de Hartland . Blackpool Mill m’y attendait dans sa paisible élégance . A vous, qui mettez ce cottage à ma disposition, je ne saurai jamais dûment (...)21/10/13 par Lire la suite....
Mad’moiselle Bulle
_ Mad’moiselle Bulle est funambule. Mad’moiselle Bulle fait la belle, souffle un baiser, espiègle._ Dans le silence, salue la salle et puis s’élance._ Sous la cime du chapiteau, au dessus de l’abîme,_ La voici qui défile habile, le fil oscille, son cœur vacille. Mad’moiselle Bulle déambule, fragile sous son fard, blême._ Pensée troublante que trépasser, d’un petit pas chassé._ Délire, désir, il faut sourire quitte à mourir,_ Si douce démence s’amuse ici, a la main mise sur sa vie. Mad’moiselle Bulle (...)08/06/13 par Lire la suite....
Tempus fugit
J’ai marché jusqu’à la mare, chahutée par les vents mauvais, à la rencontre de nos vestiges d’amour. Dans ce sanctuaire gardé par les libellules et leur éphémère beauté, les longues pousses de roseau se dressent autour des eaux troubles. Un miroir opaque, ceint de pieux acérés, piège des âmes dolentes. Où étiez- vous lorsque les pans de ma robe s’y accrochaient ? Où étiez-vous quand mon visage se cherchait au dessus de l’onde plombée ? Mon cœur dérobé, mon reflet volé. Et la patiente chorale des grenouilles (...)18/03/13 par Lire la suite....
La chute
L’anéantissement est le principal sujet de ce texte. Prenant en compte les sentiments inhérents à la nature humaine, j’ai tenté d’en faire la voix d’une citée. L’illustration « La destruction de Sodome et Gomorrhe » est de John Martin. Au premier jour se sont étendues les ténèbres, dévorant l’horizon, étouffant l’immensité du monde. La lune s’est noyée dans la pénombre. Les étoiles, une à une, se sont détachées des cieux et sont tombées sur mes flancs d’albâtre. Tandis que me dévorait leur feu, les Dieux ont (...)17/03/13 par Lire la suite....