Le tribut des maudits, nouvelle, un petit extrait.
J’ai écrit une nouvelle, il y a quelques temps de cela, l’histoire d’un sylphe pris d’amour fou pour une jeune femme et prêt à tout pour la séduire. Je l’avais intitulée "Le tribut des maudits". Et puis je l’ai laissée prendre la poussière. Elle me tenait pourtant à cœur. Trop à cœur justement. Le temps a fait son affaire et aujourd’hui, je pense pouvoir reprendre cette nouvelle afin d’y effectuer au moins quelques corrections.
J’avais envie de laisser ici l’introduction, histoire de donner le ton :)
"Vieil homme, quel est celui qui veille là-bas, en ce jour ?
— Mes yeux ne voient plus mais je peux encore entendre et chanter. Voici le seigneur de nos terres. Il pleure, devant le soleil à l’aurore et ce jusqu’au couchant, il pleure et prie les Dieux de toutes choses. Il prie sans relâche pour enfin trépasser.
— Vieil homme, quelle est celle qui gémit là-bas, en cette nuit ?
— Mes yeux ne voient plus mais je peux encore entendre et chanter. Voici la bien aimée de notre seigneur. Elle pleure dès que la lune est pleine. Le long des grèves englouties par la brume océane, elle pleure et implore les Dieux de toutes choses. Elle implore sans relâche pour enfin véritablement rejoindre l’Autre Monde.
Quel chant dolent que celui de cet Amour-là ! Ecoute-le mon enfant et jamais ne l’oublie.
— J’écoute vieil homme, enseigne-moi. À mon tour, je le livrerai et toujours demeurera-t-il dans la mémoire des hommes. "